Hommage national à Dominique Bernard, professeur de Lettres, et en mémoire des victimes des attentats contre l’école de la République

Chers toutes et tous,

Merci d’avoir répondu présents en si grand nombre.
J’ai souhaité que nous participions, en tant que personnels de FEI, à l’hommage de ce jour aux deux professeurs assassinés, parce que notre établissement, sans être un établissement scolaire, fait partie de l’éducation nationale et de la communauté de l’éducation nationale, et, quand cette communauté est frappée, nous le sommes aussi.
Un grand nombre d’entre nous sont professeurs des écoles, professeurs du second degré, détachés à FEI. Nous avons enseigné. Nous savons ce que cela signifie. Nous comprenons ce que peuvent ressentir aujourd’hui tous les professeurs et leurs élèves. Nous sommes avec eux. 
Personnellement je suis né en 1966, comme Dominique Bernard ; j’ai passé une agrégation de lettres, comme lui, peut-être la même année ; j’ai enseigné pendant 10 ans. Je suis abasourdi par ce qui arrive, par ce qui nous arrive. 
La communauté que constitue FEI est une communauté diverse ; beaucoup de nationalités, de religions, y sont représentées ; nous vivons et travaillons ensemble, selon le beau vocable espagnol de « convivencia ». Nous voulons que cela dure, et par nos actions quotidiennes nous faisons notre possible pour que cela puisse durer et se répandre partout où nous intervenons.
Je forme des vœux, avec vous tous, pour que cet espoir, sous le signe de l’école, de l’apprentissage des savoirs, du développement de la raison critique, de la lutte contre tous les obscurantismes, toutes choses qui sont au fondement de notre République, de notre nation et de notre vivre ensemble, pour que cet espoir donc puisse demeurer.
Je vous invite, en nous fortifiant dans cet espoir, à faire une minute de silence pour nos deux collègues assassinés, Samuel Paty, il y a trois ans ; Dominique Bernard, vendredi. 
Je vous remercie.