Le CIEP et son histoire

12 Sous le protectorat du Roi Louis XV, la manufacture de Vincennes devient « MANUFACTURE ROYALE DE SÈVRES » dont les milliers de pièces qui y furent fabriquées portent chacune sous le fond, placée au centre des 2 « L » entrelacés (monogramme du Roi) une lettre correspondant à l'année de sa fabrication. Ce marquage alphabétique commence avec le « A » en 1753. Après le « Z » de l'année 1777, les lettres sont doublées, jusqu'en 1793. La fabrication de la porcelaine est d’invention chinoise et remonte au Xème siècle. Sa qualité était due notamment à l’argile blanche dite en chinois : kao(haut) – ling (colline). « Bleue comme le ciel, mince comme du papier, brillante comme un miroir » Pendant les premières années, on ne fabriqua que de la porcelaine tendre, matière artificielle découverte à Florence au XVIe siècle et qui a le grand défaut de se rayer facilement. Böttger, chimiste de Saxe, découvrit par hasard, dit-on, en 1705, le secret de la porcelaine dure de Chine : soulevant un jour sa perruque et la trouvant plus lourde qu’à l’ordinaire, il apprit de son domestique qu’elle avait été poudrée avec une substance provenant des environs d’Aüe. Celle-ci s’avéra proche du kaolin chinois. Le secret de Saxe fut très bien gardé et ne fut connu en France qu’en 1763 grâce aux travaux menés à Sèvres par Pierre-Antoine Hannong. Ce n’est qu’avec la découverte des carrières de kaolin de Saint-Yrieix, près de Limoges, en 1767, que l’académicien chimiste Pierre-Joseph Macquer put produire à Sèvres, à partir de 1769, une remarquable porcelaine dure. Le secret de la porcelaine dure Pot pourri Pompadour

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