Gustave Monod - Une nouvelle idée de l'école

46 Louis Cros (sld), Un pionnier en éducation : Gustave Monod - les classes nouvelles de la Libération, hommage collectif rendu par Georges Canguilhem, Jean Delannoy, Jean Ferrez, Louis François [etc], Comité universitaire d’information pédagogique, Paris, CUIP-CEMEA, 1981, pp. 86 - 87 47 Jean-Michel Chapoulie « Entre le lycée d’élite et le lycée de masse. Paul Langevin, Gustave Monod et les réformes de l’enseignement secondaire de 1936-1939 et 1944-1951 » in Pierre Caspard, Jean-Noël Luc et Philippe Savoie (sld) Lycées, lycéens, lycéennes. Deux siècles d’histoire, Lyon, INRP, 2005, p. 147 Un acteur du Comité de Libération Gustave Monod avait été nommé par Jean Zay en 1937 avec rang et prérogatives d’Inspecteur général. Il avait été démis par Vichy. Le Gouvernement provisoire de la République française (3 juin 1944 - 2 novembre 1945) balaie, d’une part, la promotion par défaut de Carcopino et permet non seulement à Gustave Monod de réintégrer son grade et sa fonction mais en fait, d’autre part, un Inspecteur général de l’Instruction publique dans toute la plénitude du grade et de la fonction. L’arrêté du 30 septembre 1945 annule en effet les textes précédents et le réintègre dans le cadre des hauts fonctionnaires. Gustave Monod avait été appelé, à nouveau, au ministère de l’Éducation nationale par René Capitant, ministre du Gouvernement provisoire, comme directeur de l’enseignement du second degré, le 1er janvier 1945, soit bien avant sa réintégration. « J’aurai connu deux périodes de grand élan réformateur : c’est l’année 1936, celle du Front populaire et du Congrès du Havre, et c’est l’année 1945, celle de la Libération et de la Commission Langevin. » 46 Entre ces deux moments, pendant la guerre, au cœur de la résistance, les compagnons de lutte et d’intelligence de Gustave Monod se sont préparés à donner, à la France une fois libérée, un nouveau visage : en 1944, ils sont prêts. S’il existe une continuité entre le Congrès du Havre, le Front populaire, les travaux effectués pendant la guerre, en France ou à Alger, « …elle passe par le maintien dans des fonctions de réflexion, d’élaboration des réformes et d’administration de Gustave Monod ». 47 A l’exception de la période de Vichy, c’est lui qui fait le lien. Une certaine idée de l’école 64 Gustave Monod Arrêté du 30 Septembre 1945 Art 1 : Sont annulés les actes d’autorité de fait se disant Gouvernement de l’État Français dits arrêtés des 12 décembre 1940, 30 janvier 1941 et 30 juin 1941 par lesquels M. Monod (Gustave), inspecteur de l’Académie de Paris, était nommé professeur au lycée de Versailles, puis professeur de première supérieure au lycée Henri-IV, enfin admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite et nommé Inspecteur général honoraire de l’Instruction Publique. Art 2 : M. Monod (Gustave) est réintégré dans le cadre des inspecteurs de l’Académie de Paris, à dater du 12 mars 1941. Art 3 : M. Monod (Gustave), inspecteur de l’Académie de Paris, chargé des fonctions de directeur de l’Enseignement du second degré, est nommé Inspecteur général de l’Instruction Publique (Enseignement du Second degré), en remplacement numérique de M. Dodier, retraité. Art 4 : M. Monod (Gustave), Inspecteur général de l’Instruction Publique, est placé dans la position hors-cadre pour exercer les fonctions de directeur de l’Enseignement du Second degré. René Capitant

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