Gustave Monod - Une nouvelle idée de l'école

Une certaine idée de l’école Gustave Monod 61 « De 1940 à 1944, Gustave Monod fut le centre d’un mouvement de résistance « Défense de la France ». Il s’est efforcé, entouré d’universitaires de qualité (Louis François, Alfred Weiler, Henri Wallon, Marcel Bataillon, Jean Ghéhenno, Louis Cros...) de rechercher les bases d’une rénovation de l’enseignement du second degré. La création du Centre international d’études pédagogiques sera le fruit de cette réflexion clandestine. Sur l’ordre du Gouvernement provisoire, il alla physiquement occuper, à la Libération, les locaux de la rue de Grenelle. Il fut proposé comme ministre de l’Éducation nationale, poste qu’il refusa au profit de celui de directeur de l’enseignement du second degré. Il se mit immédiatement à l’ouvrage, malgré les mauvaises volontés d’une partie du ministère restée vichyste et rétrograde, tout juste remis de l’émotion d’avoir échappé à une sévère épuration. Usé dans ses combats quotidiens et par les souffrances de son amputation, il prend sa retraite en 1951. Le ministère de l’époque, contrairement aux traditions ne l’éleva pas au grade de Grand Officier de la Légion d’honneur. Ses amis indignés, dont Louis François de retour de Buchenwald, le firent nommer au titre des anciens combattants ! Son œuvre de rénovation fut considérable. Elle est heureusement conservée dans la mémoire du Centre international d’études pédagogiques de Sèvres. » Paul Langevin 1872-1946 Paul Rivet 1876-1958 Émile-Auguste Chartier dit Alain 1868-1951 Témoignage de Jean-Pierre Monod, le 14 janvier 2008 Le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, ou Comité de vigilance, encore connu sous son sigle CVIA, était une organisation politique française fondée en mars 1934, avant la Seconde Guerre mondiale. Le CVIA a été créé sous le patronage de trois personnalités emblématiques de la gauche dont le physicien Paul Langevin, proche du communisme ; l'ethnologue Paul Rivet, socialiste ; le philosophe écrivain Alain, radical. Le Groupe du Musée de l'Homme est un mouvement de la Résistance française, créé par des intellectuels et des universitaires, parmi lesquels Anatole Lewitsky et surtout Boris Vildé qui dirige le réseau avec Paul Hauet. Ils seront rejoints par d'autres groupes en septembre 1940 : Raymond Burgard, René Iché, Claude Aveline, Marcel Abraham, Jean Cassou (qui lance le journal Résistance), René-Yves Creston. Germaine Tillion et sa mère Émilie Tillion firent également partie de ce premier réseau. Pour ne pas attirer l'attention des Allemands et des services de police français lors de leurs réunions, ils se constituent en une « société littéraire », Les amis d'Alain-Fournier.

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