Gustave Monod - Une nouvelle idée de l'école

Paul Langevin (1872-1946) Il entre à seize ans à l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI) où il suit les cours de Pierre Curie. En 1894, il est reçu premier à l’École normale supérieure et à la sortie de l'école, en 1897, une bourse lui permet d'aller travailler un an à Cambridge. Il devient docteur ès sciences en 1902. Il succède à Pierre Curie au poste de professeur d'électricité générale de l’ESPCI en 1905. Il est nommé professeur de physique générale et expérimentale au Collège de France en 1909 et lauréat de la médaille Hughes en 1915. Langevin est à l’origine des congrès Solvay qui réunissent, à partir de 1911, tous les grands physiciens de l'époque. Langevin enseigne également à la section des électriciens de l’Association philotechnique (sorte de cours du soir), à l'École normale supérieure de Sèvres (pour jeunes filles), à l’Université ouvrière avec Romain Rolland et Henri Barbusse. Homme de gauche, il participe à la Société des Nations, créée après la Première Guerre mondiale et se positionne nettement contre les armes chimiques et biologiques. Il accède au poste de directeur de l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris en 1925. Ses travaux sur le magnétisme lui valent la médaille Copley en 1940. Résistant, il est à l’origine de la création du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. Il adhère dans la clandestinité au Parti communiste français et fait partie du Comité parisien de la Libération. Libéré en septembre 1944, il revient assurer la direction de l' ESPCI. De 1936 à 1946, il a présidé le Groupe français d'éducation nouvelle et a été, notamment, chargé de la réforme de l'enseignement qui sera connue sous le nom de « plan Langevin-Wallon ». Il décède le 19 décembre 1946. Henri Wallon (1879-1962) Entré à L'École normale supérieure en 1899, il s'oriente vers la psychologie. Mobilisé comme médecin entre 1914 et 1918, il s'intéresse à la neurologie. Chargé de cours à la Sorbonne, en 1920, il est ensuite nommé directeur d'études à l'École pratique des hautes études en 1927. Il crée le laboratoire de psychobiologie de l'enfant. Il est nommé au Collège de France. Résistant, il est interdit d'enseignement par le gouvernement de Vichy. Nommé en 1944 secrétaire général de l'Éducation nationale, il préside une commission de réforme de l'enseignement qui marque durablement l’éducation sous le nom du projet Langevin-Wallon. Directeur de l'Institut de psychologie de l'Université de Paris, il crée en 1948 la revue Enfance. Il est président du Groupe français d'éducation nouvelle de 1946 à son décès en 1962. Une certaine idée de l’école Gustave Monod 69

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