Gustave Monod - Une nouvelle idée de l'école

Parallèlement, Gustave Monod constitue la Commission pour la réforme de l’enseignement, dont les membres se réunissent pour la première fois le 8 novembre 1944. Cette Commission est présidée par Paul Langevin jusqu’à sa mort, en décembre 1946, puis par Henri Wallon, éminent psychologue. Un des secrétaires est Alfred Weiler. On y retrouve Lucien Febvre, professeur au Collège de France, chargé de la sous-commission « Éducation générale ». Belle preuve de fidélité pour deux hommes qui se connaissent depuis l’avantguerre et, de la part de Gustave Monod, d’estime intellectuelle pour un très grand historien français. La Commission rédige un véritable plan de réforme : le plan Langevin-Wallon. Le plan prévoit un enseignement gratuit et obligatoire jusqu'à l'âge de 18 ans. Il définit des conditions idéales pour cet enseignement : 25 élèves maximum par classe, respect des rythmes biologiques. Il préconise une revalorisation du travail manuel, allant de pair avec l'accès de chacun à une solide culture. Il pose le principe d'une éducation populaire accessible tout au long de la vie. Il instaure un tronc commun qui souligne la démocratisation de l'enseignement. Lorsque la Commission rend son rapport en juillet 1947, le gouvernement a été plusieurs fois remanié. Ses préconisations ne seront pas toutes appliquées. Il marquera cependant de son empreinte profonde, en creux comme en relief, toutes les réformes de l’école qui suivront. Une certaine idée de l’école 68 Gustave Monod

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