Gustave Monod - Une nouvelle idée de l'école

Lorsqu’au lendemain de la guerre, au milieu des ruines matérielles et morales, il est chargé des affaires d’enseignement, il fait preuve de la même vision. Il sait qu’on ne construit pas un système éducatif sans connaître, ni comparer ce qui se passe et ce qui se joue ailleurs. D’emblée, il inscrit la rénovation de l’école dans cette perspective. D’un coup, il permet aux professeurs français et étrangers de se découvrir et de s’instruire en une féconde réciprocité. Dans le même mouvement, il entend que ce rapprochement s’effectue par la pédagogie, témoignant ainsi et une fois de plus de sa fidélité de professeur à ses origines : c’est la création du Centre international d’études pédagogiques, le 30 juin 1945. Si faire son devoir n’est pas nécessairement simple, c’est de savoir où il se trouve qui trace une ligne entre les hommes. Durant le demi-siècle qu’il a traversé de sa vie, Gustave Monod aura été un veilleur fidèle et droit, un serviteur de l’État engagé, un acteur vigilant, bienveillant et opiniâtre des réformes de l’enseignement. Il ne s’est jamais trompé, aux moments les plus excessifs et dans les choix les plus difficiles. Homme de fidélité, serviteur de l’État, passionné par la « pluralité des mondes » : l’exemple qu’il nous laisse est intact. Une certaine idée de l’école 6 Gustave Monod

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