Gustave Monod - Une nouvelle idée de l'école

Une certaine idée de l’école Gustave Monod 57 Lettre du Secrétaire d’État à l’Éducation nationale et à la jeunesse à M. le Recteur de l’Académie de Paris, le 3 avril 1941 Lettre de Gustave Monod à M. le Ministre de l’Éducation nationale, le 25 avril 1941 Lettre du proviseur du Lycée Henri-IV à M. le Recteur de l’Académie de Paris, le 13 mars 1941 Le 11 février dernier, vous avez bien voulu me transmettre la copie du télégramme officiel ci-après : « SECRETAIRE D’ETAT INSTRUCTION PUBLIQUE ET JEUNESSE A MINISTERE INSTRUCTION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT SECONDAIRE – PARIS. « MONOD, NOMME PROFESSEUR PHILOSOPHIE LYCEEHENRI IV, REMPLACEMENT ALEXANDRE - STOP - NOMINATIONHIPPOLITE ANNULEE. » Monsieur Monod, chargé d’un cours de première supérieure dont les élèves étaient privés depuis le 18 décembre, a bien voulu prendre ses fonctions au lycée Henri-IV immédiatement. « En réponse à votre lettre du 15 courant, j’ai l’honneur de vous faire connaître que M. Monod, ancien inspecteur de l’Académie de Paris est reclassé dans le cadre des professeurs agrégés de Paris. Je précise que les fonctionnaires, tels les inspecteurs d’Académie récemment replacés professeurs de lycée, ne bénéficient pas de l’indemnité compensatrice prévue par l’article 7 du décret du 12 avril 1922. » Pour le Secrétaire d’État et par autorisation P/ le Directeur de l’Enseignement Secondaire « […] quand j’ai dû quitter la Sorbonne en Novembre 1940, j’ai eu la surprise de m’entendre dire, de la part de M. le Ministre RIPERT, que non seulement la mesure prise à mon égard ne constituait pas une sanction, mais même qu’on ne prétendait pas me relever de mes fonctions. En fait, la loi du 17 juillet 1940 ne me fut pas appliquée, et on régla ma situation le 12 décembre 1940 par un arrêté « nommant professeur » un inspecteur de l’Académie de Paris. Texte insolite et fragile, mais qui marquait bien l’intention de ne pas sanctionner. Dès lors qu’il n’y avait pas sanction, le reclassement ne pouvait être opéré que par la « nécessité de service » à laquelle se réfère expressément l’article 7 du décret du 12 avril 1922 qui accorde l’indemnité compensatrice. […] ce qui m’importe plus […] c’est le fait, Monsieur le Ministre, que cette note du 15 avril me donne purement et simplement mon congé. On m’enferme dans le dilemme ou de rester dans les cadres et de travailler… à la réduction de ma pension de retraite – ou de prendre immédiatement cette retraite afin de conserver les droits que je me suis acquis. L’hésitation ne m’est pas permise : j’ai donc l’honneur de vous demander de bien vouloir m’admettre à faire valoir mes droits à la retraite à la date du 1er octobre 1941. Ainsi, malgré les assurances que je rappelais plus haut et que je ne demande pas, j’aurai été frappé trois fois : privé de mes fonctions d’inspecteur, privé d’une portion importante de mon traitement, contraint à une retraite prématurée. »

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