Gustave Monod - Une nouvelle idée de l'école

Une certaine idée de l’école Gustave Monod 25 11 Les Compagnons : L’Université nouvelle, Paris, Fischbacher, 1919, t.1, p 12 cité par Jean-Michel Chapoulie in Pierre Caspard, Jean-Noël Luc et Philippe Savoie (sld), Lycées, lycéens, lycéennes. Deux siècles d’histoire, Lyon, INRP, 2005, p. 145 12 « La Probité intellectuelle dans l’enseignement secondaire », [rapport de Gustave Monod présenté au Congrès du christianisme social à Marseille le 1er novembre 1924], Alençon, 1924, p. 6 13 Idem, p. 8 programmes et réformes depuis, même si les « compagnons » ont bien conscience que «…ce ne sont pas les professeurs et les idées de 1900 qui feront la France de 1950»11 . Ils étaient issus des mêmes milieux et conscients de l’être. Ils surent, par leur lucidité active, leur infatigable volonté réformatrice et leur sens du service public dépasser la seule référence à l’état du système éducatif tel qu’il était lorsqu’il les avait construits, et qu’ils respectaient cependant pour cela. Une autre clé pour comprendre la formation du projet pédagogique de Gustave Monod se trouve dans le rapport qu’il présente dès 1924, au Congrès du christianisme social, à Marseille. Son programme est contenu dans son titre : « La probité professionnelle dans l’enseignement secondaire ». Deux extraits sont particulièrement explicites : « Notre rôle est de faire penser, de révéler les problèmes… à la limite, et pour les plus grands élèves, d’inquiéter l’intelligence plus que de la satisfaire. » 12 et plus loin : « Il n’y a pas d’instruction sans éducation. » 13 Gustave Monod s’engage également dans le soutien à la Société des Nations. Il fonde à Marseille avec Louis François, Inspecteur général d’histoire, éducateur dans l’âme et protestant comme lui, la section locale du Groupement universitaire pour la SDN, et une « École de la Paix », où s’inscrivent les grands élèves, les étudiants et tous ceux qui mesurent la folie d’une guerre civile européenne. Cette École invite des conférenciers tels qu’André Siegfried, Jules Romains et Anatole de Monzie, dont Gustave Monod fait la connaissance à cette occasion et qui une fois nommé ministre le prendra auprès de lui, au sein de son cabinet, comme proche collaborateur. Gustave Monod appelé au cabinet d’Anatole de Monzie Conférence à l’École de la Paix

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