Gustave Monod - Une nouvelle idée de l'école

Une certaine idée de l’école 10 Gustave Monod 1« La famille Monod s’interroge et ne comprend pas ce séjour dans un établissement aux antipodes de la culture familiale. Il est possible que Gustave Monod ait découvert cette institution, engagée dans les méthodes actives et l’éducation nouvelle, par le biais d’un autre protestant comme lui, Henri Trocmé, qui était chef de maison à son arrivée en 1911 ». Cité dans : Régis de Reyke, L’École des Roches. Une école modèle, un modèle d’école, thèse sous la direction de M. C Pociello, Université Paris XI, Orsay, 2000, p. 338 1. Gustave Monod, un homme de fidélité Gustave (Adolphe, Alphonse)Monod est né le 30 septembre 1885 à Mazamet dans une famille de pasteurs protestants. Il fait partie de la grande famille Monod, dont plusieurs représentants illustrent le patronyme : Gabriel, l’historien ; Gustave, le professeur de médecine, son grand-père ; Jacques, le biochimiste, prix Nobel demédecine et Théodore, naturaliste et grand voyageur. Son père Ernest, Jean Monod, né en 1848, pasteur à Mazamet et à Pau, est le fils du docteur Gustave Monod, chirurgien des hôpitaux de Paris, né en 1802, un des fondateurs de l’Académie de chirurgie. Sa mère, Hélène de Heimann, est née en 1852. Il fait ses études primaires et secondaires à Roubaix et à Pau (où il a pour condisciple Alexis Léger, futur secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et futur Saint-John Perse) et obtient un baccalauréat ès lettres à Bordeaux en 1904 ; il suit des cours à la faculté de lettres de Montpellier (licence ès lettres en 1906, diplôme d’études supérieures de philosophie en 1907) puis à Paris. Gustave Monod arrive à l’École des Roches en 1911 pour y enseigner la philosophie. Il obtient l’agrégation le 10 août 1912. Pendant deux ans, il poursuit son initiation aux « méthodes actives » aux Roches, de 1912 à 1914, en tant que « chef de maison ». Gustave Monod se marie le 30 juillet 1919, à Saint-Cloud, avec Marguerite, Marie-Louise Schweitzer. Née à Neuilly-sur-Seine en 1894, fille d’Auguste Schweitzer, négociant et de Mathilde Hertlé, elle est la cousine germaine du docteur Albert Schweitzer, fondateur de l’hôpital Lambaréné au Gabon, prix Nobel de la paix en 1952, et de la mère de Jean-Paul Sartre. Ils ont quatre enfants : François, Annette, Jean-Pierre et Olivier. Gustave Monod et ses enfants, 1925 Gustave Monod à l’École des Roches Gustave Monod en famille, 1923

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