Gustave Monod - Une nouvelle idée de l'école

Une certaine idée de l’école 20 Gustave Monod Inspection de Gustave Monod par Francisque Vial, à Tours, le 25 avril 1923 M. Monod attire dès l’abord la sympathie. Sa qualité d’âme s’est montrée pendant la campagne, par son refus d’accepter une nomination d’officier. Blessé grièvement, il a refusé de se laisser emmener à l’ambulance avant que tous ses hommes, blessés par le même obus, aient été évacués ; et ce retard à se faire soigner a aggravé sa blessure, si bien qu’il a fallu l’amputer deux fois. Cette même générosité de sentiments, M. Monod l’a conservée, très simplement dans la vie civile ; elle se montre par sa bonne humeur, son affabilité, par son attachement à ses fonctions, la sincérité et la probité de sa pensée. Aussi exerce-t-il sur ses élèves une action profonde et très saine. A ces qualités de caractère, M. Monod joint des mérites professionnels très intéressants. Je l’ai entendu faire le cours à ses élèves de mathématiques élémentaires sur le fondement de l’induction. Il expose un ensemble d’idées, sollicitant les élèves, les faisant réfléchir et parler : mais, s’il y a de la liberté dans l’allure de ce cours, il n’y a ni divagation, ni lenteur. M. Monod sait où il va, car son plan est arrêté d’avance. L’exposé terminé, un bref résumé dicté, vient en fixer l’essentiel en quelques formules ramassées. La parole de M. Monod est sans éclat, mais simple, juste et agréable. Ce professeur, très aimé de ses élèves, obtient des résultats excellents. Gustave Monod parmi ses élèves, lycée de Tours, 1921

RkJQdWJsaXNoZXIy MTQ2OTc0Mw==