Introduction
Le projet CEIBAL est financé dans le cadre du programme TwinnningTwinning (ou jumelage) est un des programmes les plus importants de l'Union européenne en matière de soutien aux institutions publiques ; il a été lancé en 1998 par la Commission européenne. Le but du programme Twinning est d'aider les pays bénéficiaires à développer des administrations modernes et efficaces qui leur permettront d'appliquer l'acquis communautaire. Dans ce cadre, des experts des administrations nationales ou régionales ou des institutions semi-publiques des États membres collaborent étroitement avec leurs collègues des pays bénéficiaires pour opérer les réformes nécessaires. (jumelage institutionnel) de la Commission européenne. La proposition française pour ce projet a été préparée par le CIEP. Elle a été retenue, en consortium avec la proposition allemande, en décembre 2008.
Après la signature de la convention officielle pour la mise en place du projet entre les pays partenaires et la Commission européenne, les activités ont débuté à partir de juin 2009. Le projet durera deux ans et prendra fin en juin 2011.
Partenaires
GTZ - Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (chef de file) et CIEP - Centre international d'études pédagogiques.
Chaque partenaire se charge de la mise en place et de la gestion administrative et financière de trois activités sur six. Le CIEP assure la gestion des activités suivantes :
- l'évaluation du ministère de l'enseignement supérieur et de ses agences ;
- la mise en conformité des pratiques de reconnaissance de diplômes avec la Convention de Lisbonne ;
- l'amélioration des capacités de formation autour des diverses composantes du processus de Bologne.
Afin de remplir ces missions, le CIEP a mobilisé des experts des différentes structures françaises avec des compétences appropriées : l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES), le ministère de l'Enseignement supérieur et de recherche, le Service d'information du Gouvernement (SIG), le groupe des promoteurs de Bologne, ainsi que des établissements d'enseignement supérieur. Le CIEP a également mobilisé ses ressources d'expertise internes et notamment le département ENIC-NARIC, avec son savoir faire unique dans le domaine de reconnaissance des diplômes.
Contexte
Le processus de Bologne a été introduit en Géorgie en 2005. Sa mise en place a entrainé une réforme d'une ampleur considérable du système de l'enseignement supérieur, visant à l'ouvrir aux enjeux et aux défis du XXIe siècle en améliorant sa qualité et en le rapprochant des normes européennes.
Depuis 2005, d'importantes modifications structurelles ont été réalisées. Le Centre National d'Accréditation a été mis en place et une campagne d'évaluation rigoureuse a été menée auprès des établissements d'enseignement supérieur. A titre d'exemple, avant la réforme, on dénombrait en Géorgie environ 250 universités. Après l'évaluation nationale, leur nombre a été divisé par cinq, pour atteindre en 2009 environ 60 établissements. En outre, d'autres composantes du processus de Bologne ont également été mises en place comme l'introduction du système Licence - Master - Doctorat, la généralisation d'utilisation des crédits ECTS, l'élaboration du Cadre national des qualifications, etc.
Cependant, les efforts des différents acteurs du système de l'enseignement supérieur restent disparates, l'efficacité du fonctionnement du processus de Bologne étant réduite par le manque de collaboration interinstitutionnelle. Le projet CEIBAL visait à soutenir les différents organismes du système de l'enseignement supérieur et à promouvoir une mise en cohérence plus importante de leurs activités.
Objectifs
Améliorer la qualité du système de l'enseignement supérieur en fournissant un soutien aux différentes institutions appropriées afin de promouvoir une mise en place plus efficace du processus de Bologne et pour faciliter l'intégration de l'espace européen de l'enseignement supérieur.
Plus particulièrement, le projet visait à atteindre les deux objectifs suivants :
- renforcer la capacité institutionnelle du ministère de l'éducation et de ses agences, en améliorant la structure institutionnelle et le cadre normatif et juridique ;
- fournir une assistance technique sur des aspects particuliers du processus de Bologne, comme l'auto-certification du Cadre national des qualifications, la reconnaissance des diplômes, l'évaluation des curricula, etc.
Activités
Le projet comportait 6 activités (dont 3, comme indiqué précédemment, prises en charge par l'opérateur français) :
- l'évaluation du ministère de l'enseignement supérieur et de ses agences ;
- l'amélioration du cadre normatif et juridique ;
- l'auto-certification du Cadre national des qualifications ;
- l'évaluation interne et externe des programmes dans 5 disciplines pour des professions réglementées (santé, travail social, droit, etc.) ;
- la mise en conformité des pratiques de reconnaissance de diplômes avec la Convention de Lisbonne ;
- l'amélioration des capacités de formation autour de diverses composantes du processus de Bologne.