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Développer la coopération universitaire entre la France et l’Afrique : mission réussie pour le programme ADESFA 1

En novembre 2017, le président de la République prononçait à Ouagadougou un discours dessinant une nouvelle relation entre la France et les pays africains. La France s’engageait à faire de la jeunesse et de l’éducation une priorité dans sa coopération avec le continent. C’est dans ce contexte que le programme ADESFA (« Appui au Développement de l’Enseignement Supérieur français en Afrique australe, orientale et Maghreb ») a été mis en œuvre, comme un outil de développement de la coopération universitaire entre la France et l’Afrique.

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L’objectif était, à travers une série de projets, d’accompagner les initiatives de coopération académique exploratoires ou structurantes entre dix-huit établissements d’enseignement supérieur français et vingt-quatre établissements d’enseignement supérieur africains. Au total, des coopérations universitaires ont été engagées dans seize pays. Depuis 2019, le programme est financé par le biais des FSPI (Fonds de solidarité pour les projets innovants, les sociétés civiles, la francophonie et le développement humain) du ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE).

Un accompagnement au plus près des besoins des porteurs de projet

Le MEAE a confié la gestion administrative et financière du programme à France Éducation international (FEI), qui assure d’une part le rôle d’interface entre le MEAE et les établissements, et d’autre part le rôle d’accompagnateur pour les porteurs de projet. Ce dispositif inédit a nécessité pour FEI le développement de nouvelles compétences et la définition de procédures adaptées pour la mise en œuvre et le suivi du fonds d’amorçage.

Au fil des mois, FEI a construit des relations de travail solides avec le MEAE et les établissements d’enseignement supérieur. Des outils d’accompagnement des porteurs de projets ont été développés, en tenant compte de l’impact de la crise sanitaire sur les initiatives.

L’expérience ainsi acquise a permis à FEI de se voir confier la gestion de deux nouveaux projets d’appui à la coopération universitaire, conçus sur le même mécanisme : une deuxième édition du programme ADESFA et le programme ES-BALK à destination des pays des Balkans occidentaux.

Un bilan positif et des résultats concrets

La première édition du programme ADESFA s’est achevée au mois de juillet 2021. Malgré la crise sanitaire, les établissements d’enseignement supérieur ont mené à bien leurs projets dans des domaines académiques variés comme la création d’un master en promotion des patrimoines naturels et culturels à l’Université Omar Bongo de Libreville au Gabon, en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle (Paris), le développement de la coopération entre les universités de Saint Étienne et d’Abomey Calavi (Bénin) pour le développement d’un « Tech Lab » dans cette dernière, ou encore le développement d’une formation en gestion des données appliquées à l’aide à la décision en agriculture pour la lutte contre la sécheresse dans le Sahel  entre Agreenium, le Cirad et le Centre Aghrymet de Niamey (Niger).

Le programme a fait l’objet d’une évaluation externe. Le bilan est positif : l’outil FSPI s’est révélé efficace pour favoriser les partenariats entre les établissements d’enseignement supérieur français et africains.

Le programme a dans l’ensemble bien rempli son objectif d’amorçage, permettant aux établissements de réaliser des missions exploratoires et de construire des projets de coopération à long terme.
L’équipe de FEI a rempli son rôle et est restée à l’écoute des porteurs de projets tout au long du programme. L’étroite collaboration avec le MEAE a permis de répondre aux besoins, en prolongeant par exemples les projets de six mois pour pallier le retard accumulé à cause de la crise sanitaire.

Très apprécié par les établissements supérieurs, le programme ADESFA s’inscrit dans une démarche de soutien au développement de l’enseignement supérieur français en Afrique, qui comprend également le programme de Partenariats avec l’enseignement supérieur africain (PEA), financé par l’Agence Française de Développement, qui contribue à l’enrichissement scientifique mutuel des établissements français et des pays africains.