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Coopération européenne au service de la reconnaissance des diplômes : des résultats concrets avec l’appui du programme Erasmus+

En mai 2018, lors de la Conférence ministérielle européenne pour l’enseignement supérieur organisée à Paris, notre pays s’est fait l’avocat « d’une approche structurée de soutien par les pairs fondée sur la solidarité, la coopération et l’apprentissage mutuel » afin de veiller à la mise en œuvre des engagements clés du Processus de Bologne.

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Trois « groupes thématiques de pairs » ont alors été formés. Le centre ENIC-NARIC France, rattaché à France Education international, co-préside aux côtés de l’Albanie et de l’Italie le « groupe B ». Celui-ci porte sur la conformité avec la Convention de Lisbonne de reconnaissance.

Ce groupe compte 37 pays de l’Espace Européen de l’enseignement supérieur et 8 institutions européennes membres. Ses travaux sont co-financés par le programme Erasmus+ de l’Union Européenne dans le cadre du projet « Thematic Peer Group on the implementation of the Lisbon Recognition Convention in EHEA countries ». Coordonné par l’Italie, ce projet rassemble, outre France Éducation International, les centres de reconnaissance et/ou ministères de l’Enseignement supérieur d’Albanie, Biélorussie, Estonie, Malte, Ukraine ainsi que trois organismes européens : EQAR, ESU et EUA.

Rencontres et séminaires thématiques, l’occasion d’une transition numérique

Entre 2018 et 2020, trois rencontres entre les membres du groupe ont été organisées. Chacune était suivie d’un séminaire, destiné principalement aux établissements d’enseignement supérieur. Ces séminaires ont été l’occasion d’aborder la question des faux diplômes, les « différences substantielles » ainsi que le rôle des établissements dans la transmission d’informations claires et transparentes sur leurs programmes de formation.

En raison de la pandémie de COVID-19, la troisième rencontre et le séminaire se sont tenus en ligne en juin 2020.  Alors que de nombreux acteurs de la coopération internationale n’avaient pas encore développé beaucoup d’expérience dans l’organisation d’événements en ligne, il a donné lieu à la publication d’un guide pratique en la matière.

Les mobilités professionnelles prévues en 2020 dans le cadre du projet ont par ailleurs été remplacées par des ateliers en ligne, l’année suivante. Ces derniers se sont intéressés au cadre législatif nécessaire au niveau national en vue de l’application de la Convention de Lisbonne, à l’utilisation des nouvelles technologies numériques et à la reconnaissance automatique.
 

Succès et reconduction des groupes de soutiens aux pairs 

La conférence en ligne de clôture du projet a mis en valeur, fin mai 2021, ses résultats concrets, notamment :

  • Un guide qui délivre de précieux conseils aux établissements d’enseignement supérieur pour transmettre aux étudiants des informations fiables, actualisées et transparentes sur leurs formations.
  • Un panorama détaillé du concept de « différence substantielle », mentionné dans la Convention de Lisbonne. Avec une approche à la fois théorique et pratique, ce document permet d’appréhender les subtilités de ce concept et de lever ainsi de nombreux obstacles à la reconnaissance des qualifications.
  • Un livret et une vidéo destinés aux étudiants afin de les encourager à s’informer activement sur la reconnaissance et la qualité des formations qu’ils souhaitent suivre.

La Conférence ministérielle de Rome, organisée en ligne en novembre 2020, a souligné le succès de cette approche de soutien par les pairs et a maintenu les trois groupes. Les travaux du « groupe de soutien aux pairs » sur l’application de la Convention de Lisbonne se poursuivront au cours des trois prochaines années (2021-2024) autour de plusieurs axes tels que la mise en œuvre de la reconnaissance automatique, la reconnaissance des parcours alternatifs, des qualifications des réfugiés et le renforcement de la numérisation.